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Vas te faire encul... est la phrase qui "tue", surtout si elle est adressée à sa mère. Une mère reste une mère avec ses défaults et ses qualités, avec ses sautes d'humeur et sa sensibilité. Elle peut être nerveuse ou posée mais elle reste avant tout  la "femme" qui nous a porté dans son ventre pendant 9 mois.
Comment alors peut-on en arriver là ? Prenons nous la mesure de cette phrase ? On a pas de coeur, pas de sentiments ? non quand même ; on doit bien ressentir quelque chose. Tellement pris par notre embrouillis personnel, on ne sait plus faire la différence entre un mot normal et un "gros"mot et malheureusement dans le langage de certains et certaines, ce genre de phrases est devenu banales et monnaie courante.

Mais qui est alors cette femme, cette mère a qui on a sortit une énormité pareil ?

Cette femme était bien avant qu'on naisse, une pimpante jeune fille, bien sous tout rapport, de bonne éducation et follement amoureuse de celui qui deviendra le papa. Le couple amoureux qu'ils forment décident de se marier et d'avoir un enfant, peu importe si c'est une fille ou un garçon, l'amour est là et c'est tout ce qui compte.
Quelques temps après leur mariage, cette jeune fille découvre alors qu'un petit être grandit en elle, ça y est, elle est enceinte. Elle a un peu peur, c'est la première fois mais cet enfant elle aime déjà. Elle est contente et le futur papa aussi. Pendant 9 mois, ce petit être va grandir bien au chaud et puis pointera le bout de son nez.
C'est le jour J et le bébé est là, c'est une petite fille. La pimpante jeune fille est devenue mère. C'est alors qu'une grande aventure commence. Le temps des couches, des biberons, des berceuses et des nuits sans sommeil. C'est la pousse des dents, suivit des areus pour enfin finir en classe maternelle. Puis l'enfant grandit, c'est une gamine toute mignonne, qui ne demande qu'une seule chose : Etre heureuse. Elle va à l'école et même si c'est pas une surdouée, sa mère l'aime quand même. Son père lui, malgré sa séverité veille au bien-être de sa fille,  il veut qu'elle ne manque de rien et elle ne manquera de rien.
La petite fille grandit, elle est désormais au collège. C'est le temps des devoirs et sans doute aussi des "petits copains". Là voilà ado donc l'age bête, l'âge où on se rebelle. La maman est très gentille et même trop, elle ne sait pas dire non et gâte sa fille. C'est que sa fille elle l'aime de tout son coeur mais à ce moment là on ne se pose pas de questions et on se laisse vivre dans cette bulle d'amour.
Et puis un jour, c'est au tour de la petite fille désormais grande de quitter le cocon famillial. Ca y est, elle a trouvé le grand amour et sa mère est heureuse pour elle, car sa mère elle ne veut qu'une seule chose, le bonheur de sa fille.
Sauf qu' on ne sait pour quelle raison, l'histoire entre la mère et la fille devient un cauchemard.  Chien et chat, torchon et serviette, rien ne va plus. L'amour vache ? mouai...dans un couple mais vis à vis de la mère et de l'enfant j'suis pas sûre. Des reproches et des vieilles histoires qui remontent au tapis et puis la phrase qui "tue" : "vas te faire encul..."

Désemparée, choquée, je me demande comment peut-on parler de la sorte à sa mère, à celle qui nous a porté 9 mois dans son ventre, celle qui nous chantait des berceuses pour que l'on fasse de doux rêves, celle qui a donné tout son amour. Oui comment ça se fait ?

Non je rassures mes chers lecteurs et lectrices, ce n'est pas mon fils. C'est une femme qui va sur ses 40 ans et qui a osé dire une tel phrase à sa mère. Même si sa mère est un peu à l'ouest par moment, elle n'est pas méchante et ne mérite pas cette insulte. Car pour moi, oui, j'appelle ça une insulte.

Le fait de l'avoir coucher sur mon blog me fait du bien mais j'ai l'impression que cette insulte m'a été adressée car je suis mal, je n'arrête pas de me dire "Et si un jour c'est mon fils qui me parlerait comme ça, comment je réagirais ?"

A bientôt pour un nouvel article ;)